détails et anecdotes
I. La première chose que l'ont voit chez toi c'est probablement ton bras manquant, le gauche plus précisément. Tu sais pas trop si les tatouages qui ont disparu avec te manque plus que le bras en soit. T'as appris à vivre avec maintenant, quatre ans que t'as ce membre fantôme qui te pends sous le coude. La prothèse de métal qui vient y prendre place parfois n'arrête pas les questions, au contraire. Après tout, un tatoueur manchot c'est pas super fréquent.
II. Tu es toujours le premier à rire, à sourire, à sortir une blague bidon, on te regarde et on ne pourrait pas deviner la vie que tu as eu, pas au premier abord, parce que tu te cache bien Maverick, tu te cache sous tout ses couches de rires et de sourires, sous ta façade d’innocence, comme si tu n’avais rien vu de la vie, comme si tu avais eu une vie parfaite, mais c’est ton moyen de te cacher, de ne pas laisser les autres regarder plus loin que la surface, plus loin que ce que tu veux bien montrer. Au final, tu le garde pour quand t'es tout seul, quand tu te ramène dans ton lit, la cigarette sur le bord des lèvres, ton fusil caché sous ton oreiller, essayant tant bien que mal de t'endormir alors que tu sais très bien que les cauchemars vont revenir, que tu va te réveiller dans une piscine de sueur pour une énième nuit consécutives.
III. Tu vis toujours à fond, sans demi-mesure, pour toi, c’est toujours tout ou rien, make or break. Tu plonge autant que tu vole, ton esprit ne connait pas l'entre-deux, ne reconnait pas le gris, pour toi, c'est noir ou blanc. T'essaie maintenant, d'arrêter cette chose en toi qui te cri de vivre dans l'excès, de ne plus l'écouter, de te contenter de vivre tranquillement.
IV. Tu es maladroit, tu n’as aucune délicatesse, tu es le genre de mec qui évite de rentrer dans les magasins avec des articles trop délicats parce que tu le sais que tu vas briser quelques choses, t'es probablement pire qu'un éléphant. Tu es un peu un boulet, un peu gauche à tes heures, avec ton rire qui vient couvrir tes dégats.
V. Tu fais de l’escalade, du moins, tu en faisais, tout petit, tu grimpais partout, trouvant toujours l’arbre le plus haut pour atteindre le sommet. Ça l'as continuer dans ton adolescence, dans ta vie adulte, c'est devenu une passion, une raison d'être, jusqu'à ton accident. T'as passer du temps sans en refaire, et la première fois t'as décidé d'y retourner t'as fini la tête à l'envers, incapable de te dépêtrer. Ta prothèse t'aide, les petits coups de vents que tu te ramène dans les fesses pour t'aider à monter ne sont pas de trop non plus.
VI. La nourriture mexicaine te fait saliver. Tu pourrais te bourrer de burritos à la journée longue et tu ne pourrais pas être plus heureux. Tu remercie le ciel de t'avoir donné un corps aussi bien conservé parce qu'en vrai, tu mange probablement pour l'équivalent d'une petite armée à toi tout seul.
VII. T'es superstitieux, tu crois sincèrement qu'un chat noir porte malheur, pareil que de passer sous une échelle ou de briser un miroir, tout comme t'évite de sortir un vendredi 13. Au final, c'est peut-être parce que t'as tellement pas eu de chance dans ta vie que t'essaie tant bien que mal de te raccrocher à la moindre petite chose.
VIII. T'as commencé à te tatouer toi-même, t'avais à peine 13ans. T'étais avec des potes dans le temps, de ceux qui n'était pas de la meilleure veine, de ceux qui trainait dans les coins sombres et y'en as un qui avait une machine. T'as décidé de tenter ta chance, d'essayer de faire de quoi avec ta propre peau. Qu'on se le dise, t'as toujours eu un talent naturel pour le dessin, mais ce tatouage ressemblait à rien du tout. C'était tout de même suffisant pour te donner la piqure. À partir de ce moment là, ton chemin, dans ta tête, était tracé. C'était ce que tu voulais faire, rien de moins.
IX. T'as jamais consulté pour le PTSD dont tu souffre, t'as essayer de t'en sortir par toi-même, mais tu le sais que la journée où tu va vraiment péter un plomb ça ne sera pas beau. Pour l'instant, les symptômes apparaissent surtout la nuit, mais tu le sais que t'es un explosif qui va prendre la poussière éventuellement, tu ne sais juste pas quand ni où.
X. Elle te manques, ça te gruge par en dedans, comme une maladie insidieuse. T’as réussit à éviter son nom, son être, même tes propres souvenirs. T’as même réussit à te l’arracher de ta propre tête, pendant un temps. Et elle est revenue, encore plus forte, persistante, présente. Elle résidait dans tes rêves, faisant apparition dans ta vie réelle, t’entendais son rire, tu tournais la tête, mais c’était pas elle. Tu voyais sa silhouette tourner le coin, tu courrais pour la rattraper, mais c’était une autre. Elle te hantais, t’avais aucune manière de lui échapper. Et au final, t’avais fini encore pire, alors que son souvenir te rongeait l’âme, sans que tu puisse combler le vide qu’elle avait laisser derrière. Et t’as compris. T’as compris comment elle c’était sentit quand t’avais fait la même. T’as compris comment son âme avait disparu peu à peu, comment elle avait tout fait pour t’enlever de sa tête, de sa vie, de ses souvenirs. Cette fois-ci, c’était toi qui te tordais de douleur, qui n’en pouvais plus. Tu la méritais pas, clairement, mais t’avais pas envie de vivre sans elle.
XI.T’as garder ta joie de vivre, ton côté enfantin et d’une certaine manière ton immaturité, mais au final, t’as vieillit Maverick, t’as finalement pris tes émotions en mains. C’est peut-être les voyages, peut-être le fait que t’as été tout seul pendant trois années, ou encore le fait que t’as eu le temps de gérer ta vie, ton âme. T’as eu le temps de comprendre surtout. T’es plus celui que t’avais été, t’es plus le petit gars brisé qui savait plus où il allait. T’avais grandit, vieillit, mais au final, t’avais surtout trouvé ta place dans le monde. T’avais appris à dealer avec tes démons, à vivre avec eux.
XII.T’as adopté un clébard en Amérique, pas vraiment par choix en fait. Tu t'es arrêté dans une petite ville quelque part en Colombie Britannique, et chaque fois tu tournais le regard, il était là, à te regarder, assis pas très loin, une patte en moins. C'était peut-être de la pitié, ou simplement qu'au final t'avais pas envie d'être complètement seul, peut-être aussi parce que vous vous ressembliez dans votre handicap, mais après quelques jours tu l'as pris sous ton aile, tu l'as amené avec toi quand t'as quitté la ville. T'as pas supporté pas de laisser cette petite bête qui ressemblait vaguement à un coyote derrière, t'avais l'impression que tu lui devait quelque chose. T'as fini par l'appeler par le nom de la ville où tu l'as trouvé, Revelstoke ou Revy pour les intimes.
XIII. T'as commencé à courir dernièrement, jusqu'à ce que l'air dans tes poumons ne se fassent plus, jusqu'à ce que la brûlure envahisse ta gorge et que tu t'arrête finalement, une main sur un genou, le corps pencher par en avant, essayant vaguement de reprendre ton souffle alors que Revy te regardais la langue sortit, près à repartir. Au début, c'était pour que ton clébard finissent par perdre un peu de son énergie, au final, quand tu reviens chez toi, lui repartirais bien pour un tour ou deux, ou même dix, mais maintenant, tu le fais parce que ça te vide complètement l'esprit, parce que tes pensés sont complètement silencieuse lorsque l'air froid frappe ton visage.
XIV. T'as passé ton permis de conduire juste avant de partir, depuis les années que tu disais que tu voulais le faire et au final, la vie ne faisait que repousser le moment. Le bout de papier finalement dans tes mains, t'as embarqué dans l'avion avec ton sac à dos et t'es partit pour l'Amérique. Oh, t'as fait le tour, pendant les trois années où t'as voyagé. Tu t'es acheté une petite camionnette en arrivant, tu t'es installé du mieux que tu pouvais et t'as conduit. Conduit jusqu'à en avoir mal au main, en avoir mal partout, sortir courbaturer de ton véhicule et finalement t'arrêter quelque part, dans une ville, pour tatoué pendant quelque temps.
XV. Si t'adore les hauteurs, les montagnes et les paysages qui ne s'arrête jamais. Si l'idée de te retrouver 300mètres au dessus du vide ne te fait même pas cligner des yeux, l'eau, c'est une toute autre histoire. En vrai, tu sais même pas nager, et maintenant, avec un bras en moins, t'as encore moins envie de t'y aventurer...
Questions Additonnelles
Si vous connaissez l'existence du Surnaturel, quel rapport entretenez-vous avec les autres espèces? T'en as particulièrement rien à battre. I mean, sérieusement? T'as pas envie de rentrer dans les petites guerres de race supérieure. Toi, tu mène ta petite vie, pis t'en as rien à battre des autres races. Sirène, métamorphe, humain ou whatever.
(POUR LES SANS ORGAS) CONNAISSEZ-VOUS L'EXISTENCE DES ORGANISATIONS ET QUEL EST VOTRE AVIS LES CONCERNANT? T'en as vaguement entendu parler avant de partir pour l'Amérique, mais si ton avis sur les autres espèces est de t'en foutre royalement, c'est la même chose pour les organisations. T'as passé ta vie à te battre pour un ou pour l'autre, t'as perdu assez de membre comme ça, pas besoin d'en rajouter.